T.G.V., Tour des Glaciers de la Vanoise;
Une boucle tout autour du premier parc naturel national; un circuit plutôt en mode “tortillard”…
73 km, 3800D+ pour l’intégrale; 22km, 1400D+ pour le Tour de l’Aiguille de La Vanoise.
C’est la destination choisie pour ce deuxième déplacement club de l’année; un parcours magnifique au coeur de la montagne sauvage.
En ce début du mois de juillet, Pralognan nous accueille pour la remise des dossards et le briefing de course.
La canicule qui régne alors sur toute La France fait craindre le pire; les organisateurs envisageaient une réduction du parcours; finalement, ils optent pour avancer d’une demi-heure le départ: 3h30 au lieu de 4h; de toute façon, nuit foutue pour foutue…
Une partie de l’équipe au départ: Chantal, Emiline, Josiane, Joël, Florent, Michel G et le JC; Laurent COLIN, Monique et Francis nous rejoignant par leurs propres moyens.
L’ASPTT trés attentif au briefing de course
Diner tous ensemble autour d’un repas spécial coureur; Petite précision: les bouteilles de Fischer contiennent de l’eau !
Aprés une nuit trés courte, les coureurs du TGV s’élancent dans l’obscurité; ça monte raide dès le début; la nuit même n’apporte pas beaucoup de fraîcheur; on sait qu’on va souffrir.
1er tronçon, jusqu’au refuge du col de La Vanoise (km 8, 1 100m D+)
L’aube naissante vient éclairer La Grande Casse, point culminant de La Vanoise avec ses 3 855m d’altitude.
Le premier ravitaillement; consigne a été donnée de faire le plein d’eau à chaque fois.
2ème tronçon, jusqu’au refuge de l’Arpont (km 21,5)
Peu aprés le ravitaillement, deux bouquetins viennent nonchalamment voir passer les coureurs; nous sommes sur leurs terres, nous ne l’oublions pas.
Le soleil apparaît peu à peu, faisant déjà augmenter la température; il n’est que 6h30 du matin !
Les sommets émergent dans la lumière; en arrière-plan, à gauche, La Dent Parrachée, à droite, Le Dôme de l’Arpont.
Cette partie n’est pas si roulante qu’elle paraissait sur le road-book; plusieurs passages d’éboulis et de caillasse entravent – ou pimentent, selon les points de vue – la progression.
3ème tronçon, jusqu’au refuge de Plan-Sec (km 37)
On court sur un beau sentier balcon, réservant quelques bons “coups de cul”en montée ou en descente. Sur notre droite, les glaciers; sur notre gauche, la vallée de La Maurienne et les sommets frontière avec l’Italie.
Le refuge de Plan Sec, à mi-course, est le bienvenu pour refaire les réserves; mais cherchez l’ombre !
4ème tronçon, jusqu’au refuge de l’Orgère (km 50)
On attaque par le contournement des lacs d’Aussois, avec une remontée trés sévère au milieu des rhododendrons.
Pas un arbre pour apporter un peu de fraîcheur. Des nuages de chaleur se sont formés et voilent pendant quelque temps le plein soleil; mais c’est toujours une chaleur lourde. L’orage éclate sur le massif italien voisin. Mais pas une goutte d’eau pour nous.
A chaque torrent traversé, la plupart des coureurs s’arrêtent, mouillent leur casquette, leurs habits. On mange de la poussière. On l’a voulu notre défi; on l’a !
Au refuge de l’Orgère, c’est l’hécatombe; beaucoup de coureurs sont allongés à l’ombre et n’auront pas le courage de repartir.
5ème tronçon, jusqu’au refuge de Péclet-Polset (km 60)
D’autant qu’on attaque la trés longue montée au col de Chavière, 950m de dénivelé, sous le soleil qui darde à nouveau ses rayons.
Florent, souriant mais souffrant
Chantal, sous sa casquette saharienne (mais comment font-ils sur le Marathon des Sables)
Et là, on bascule dans le royaume du minéral; de la roche partout, des pics acérés, des blocs énormes jetés ça et là par un géant facétieux. Le sentier se fraye un passage dans ce chaos; on se sent tout petit.
Et là-haut, tout là-haut, au milieu des névés, ce p… de col de Chavière qui semble toujours reculer.
L’attaque finale est encore plus suffocante; les roches renvoient la chaleur malgré l’altitude (le col est à 2 796m d’altitude) et les névés.
La fille de Joël – venue à notre rencontre – immortalise le passage au col de Chantal, Florent et Joël.
Flo, faut pas l’énerver; déjà qu’il a cassé ses bâtons; “mais qu’est-ce qu’elle me veut celle-là ?”
En plongeant sur l’autre versant, le début de la descente est délicat: pierrier instable, névé glissant; mais le panorama grandiose.
On traverse alors un champ de cairns; impressionnant de circuler entre ces monticules de pierres déposées par les passants; le coureur qui m’accompagne alors avance une hypothèse: ce sont les tombes des traileurs tombés sur les éditions précédentes; on rigole… mais on allonge la foulée.
6ème et dernier tronçon, jusqu’à l’arrivée (km 73)
Au refuge de Péclet-Polset, c’est le dernier ravitaillement. Il faut encore bien charger en eau; une longue descente de 13km attend les concurrents.
Laurent, pleinement concentré sur le parcours final
C’est içi le royaume des marmottes
Le sentier laisse place peu à peu à un chemin de plus en plus large et roulant mais interminable pour certains.
Florent et Joël se refont une belle santé dans la descente, alors que Chantal explose littéralement.
Enfin on arrive sur le petit pont repéré la veille; on sait que l’arrivée est trés proche.
Fourbus, déshydratés, mais on a tous finis !
Pendant ce temps, le reste de l’équipe s’élançait sur le Tour de l’Aiguille de La Vanoise (TAV).
Concentration extrême au départ pour Josiane !
La boucle s’élève jusqu’au refuge de La Vanoise en redescendant sur Pralognan en sens inverse des coureurs du TGV quelques heures auparavant. ça monte sec aussi dans la caillasse.
Les parfaits touristes devant La Grande Casse, version de jour.
L’emblématique traversée du Lac des Vaches, passage à gué entouré de sommets magnifiques.
Les 4 engagés de l’ASPTT sur le TAV terminent eux aussi, en souffrant de la chaleur.
Un trail trés exigeant, physiquement et mentalement, qui a soumis à rude épreuve les organismes (98 abandons sur le TGV sur 434 partants); à la limite du raisonnable penseront certains. Un beau parcours, suivant avec logique le contour du massif de La Vanoise.
Cette course restera un grand souvenir pour les uns et les autres; Dommage de n’avoir pas pu récupérer des clichés de tous les coureurs en pleine action. Et un grand merci à notre photographe Morgane et à Tom pour leurs encouragements.
L’organisation nous a paru un peu légère: services de sécurité pas trés présents, ravitaillements manquants de bénévoles et parfois de certains aliments. On se pose encore des questions sur le prix des inscriptions (73 € pour 73 km et 30 € pour 22 km!) avec la désagréable impression de se faire arnaquer.
Un grand bravo à Laurent, novice sur cette distance, qui a su gérer avec beaucoup d’intelligence et de sagesse son effort; il signe un beau chrono en ayant ménagé sa monture sur la première moitié de course et en lâchant les chevaux sur la deuxième moitié;
Pour Florent aussi, première expérience de la longue distance, parfois douloureuse, mais qu’il a su mener jusqu’au bout au mental;
Une belle réussite aussi pour Emiline qui affrontait pour la première fois la grande montagne alpine;
Pas de podium cette fois-ci pour le JC mais un chrono des plus honorables;
Bravo à tous pour cette réussite collective !
Ca mériterait de revenir faire cette belle épreuve par des températures plus clémentes;
Les résultats:
Le TGV
75e Laurent 12h03
246e Monique 15h17
247e Francis 15h17
272e Florent 15h30
294e Joël 15h53
296e Chantal 15h55
Le TAV
62e J C 3h09
161e Emiline 4h02
195e Michel 4h33
196e Josiane 4h33
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