Troisième et dernier déplacement du club. La météo annoncée laissait présager d’un week-end exceptionnel. Après Buis-les-Baronnies et les Ecrins, cette 3ème virée sur Chamonix fut une fois de plus très ensoleillée.
Thierry ne s’est pas trompé en choisissant cette course, du costaud certes, mais un tracé magnifique. En seulement 3 semaines elle affichait complet.
Le parcours des Aiguilles rouges, c’est un départ de Chamonix et une arrivée cette année à Servoz.
50km et 4000m de D+ rien que ça… Un terrain hyper technique; des marches, des pierriers, des échelles. Vertigineux parfois…
Treize membres de l’ASPTT étaient inscrit dès l’ouverture des inscriptions ; mais seulement neuf d’entre eux ont survécu aux entraînements de forçat. Quatre ont dû y renoncer pour cause de blessure.
La dream team prend la pose et pendant ce temps-là, Joël tente de s’échapper du chalet enfermé par Thierry…
Retrait des dossards samedi après-midi.
Départ prévu dimanche à 4h30 du matin de la désormais célébrissime place du triangle de l’amitié de Chamonix.
Encore une séance photo en attendant la bière d’avant course, qui n’est jamais arrivée…
Je vous rassure on a trouvé un autre bar quelques mètres plus loin… N’est ce pas Chantal!!!
Briefing d’avant course, Eric prodigue ses conseils. Ca fait flipper tout le monde… Jonas n’a plus de doigt…
3h40, le départ n’a jamais été aussi proche. Derniers instructions du boss . Tout le monde se demande comment s’équiper. Gants, pas de gants, manchette ou coupe-vent, c’est le traditionnel dilemme…
Eric lui est embêté, il n’a rien à mettre dans son sac pour qu’il ressemble aux nôtres…
Allez 4h30 et c’est parti pour une longue balade en montagne.
« Sur la ligne de départ je (Michel) me mets juste devant, je ne connais pas le parcours et je ne voulais pas rester bloqué dès la 1ère montée.
Je ne vois personne de l’ASPTT dans le coin, tant pis, je sais que Thierry et Eric ne tarderont pas à passer devant ».
« La montée jusqu’au Lac Blanc (1400mD+) passe très facilement, elle est progressive et assez large pour que chacun prenne son rythme. Suivi d’une grosse descente sur le Buet avec quelques passages d’échelles et zones techniques. Je fais comme d’hab, je laisse aller, même si je ne vois pas toujours ou je mets les pieds.»
« Je ne m’attarde pas au 1er ravito (16ème Km), je remplis juste mon Camelbak et repart à l’assaut du Col du Salenton (2500m), le jour se lève »
Après le ravitaillement du Buet, on s’engage d’abord sur un joli sentier le long d’un torrent, pour ensuite déboucher dans cette espace sauvage. Derrière moi le col du Salenton, une 1ère partie progressive avec un final sur un pierrier qui en a calmé plus d’un…
A plusieurs reprises les bouquetins apparaissent dans ce décor minéral unique.
Le col de Salenton est bientôt vaincu. Dur dur cette zone de dalles ou le planté de bâtons n’est pas efficace du tout.
«Derrière moi les écarts se creusent. Toujours pas de Thierry en vue… Ce n’est pas normal… »
Les Fiz au second plan…
« Soulagement, je suis au col, allez une petite photo, c’est tellement beau… Euhhh… mais il est ou mon appareil… Je ne le trouve pas… Je reviens en arrière et me rend compte qu’il est accroché à mon sac, ouf… Je remonte, 10 min de perdu rien de grave… Allez c’est reparti pour une belle descente et à l’ombre… »
A l’approche du col du Brévent.
« La montée au Brévent fut tout aussi difficile que le col du Salenton, le souffle est court et on commence à sentir les effets de la chaleur. »
Le col du Brévent : magique ! Mais ce n’est pas fini…
Majestueux. Difficile de repartir sur les sentiers et de quitter ce panorama unique.
« J’arrive au sommet du Brévent, sec, cette dernière monté était vraiment difficile. Je pose les bâtons et décide de prendre le temps nécessaire pour me ravitailler : une soupe, un sandwich au fromage et viande séchée, le plein du Camelbak et un dernier coup d’œil vers la pente et toujours pas de Thierry. Bizarre bizarre…
Je quitte le dernier ravito. Face à nous toute la chaine du Mont Blanc. Une partie courable se présente à nous jusqu’à l’Aiguillette des Houches. Puis vient la dernière descente, 1500 m d’un seul coup, un supplice pour les cuisses… »
En conclusion. Un super parcours, technique comme je les aime, rien à voir avec les sentiers du TMB. Des bénévoles souriants et disponibles. Une météo de rêve, ni trop chaud, ni trop froid. Les bâtons, j’en avais et je n’ai pas regretté.
Podium d’Eric, 3ème V2 « officiellement », mais qui en réalité finit 2ème V2 puisque le 1er n’était pas un V2, mais un senior, il a tout simplement couru avec un dossard qui n’était pas le sien…
Une bien belle journée, qui restera marquée comme unique, tant par la beauté du parcours que par la météo exceptionnelle de cette fin de septembre.
Résultats :
Eric 67ème scratch 3ème V2 9h16min
Michel 94ème 9h37min
Thierry 241ème 11h16min
Chantal 336ème 12h07min (Thierry a eu chaud)
Gilles 341ème 12h10min
Micky et Joël 475ème 13h21min
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