Tout est résumé dans le titre pour ce déplacement club automnal ! Les Glières, c’est un plateau au-dessus d’Annecy, haut-lieu de la résistance. Et il en fallait de la résistance pour participer à cette épreuve dans le froid et la gadoue qui ont accompagné les 1 000 participants.
Le départ, le vendredi après-midi, sous un grand soleil, ne laisse pourtant pas présager du changement de météo. L’ambiance est joyeuse dans les deux minibus et dans le chouette hôtel dégotté par Michel, à 100 m de la ligne de départ-arrivée.
Au lever, le temps est nuageux mais encore sec. Les départs sont très tardifs : 10h30 pour le 42km et 13h30 pour le 21km; c’est bien la première fois qu’on peut faire la grasse matinée.
Une première partie roulante permet d’étirer les coureurs. Puis, on attaque une longue montée (1 300 m de dénivelé).
Les gouttes de pluie s’invitent alors, d’abord timidement, puis en déluge. Au débouché de Sous-Dine – point culminant de la course (2000 m d’altitude) – les coureurs ploient sous les rafales et ne s’attardent pas; dommage, le secteur est magnifique avec sa zone de lapiaz (attention les chevilles) et un panorama qui doit être magnifique. Les participants du 42km enchaînent une boucle supplémentaire vers le plateau des Glières (avec son grand monument remarquable en l’honneur des résistants). On traverse des zones sauvages et boisées, entrecoupées de pâturages. Le terrain est déjà très gras; les glissades entament l’énergie et ralentissent les coureurs. Au ravito 3 – qui se situe avant la dernière difficulté au Pont de Pierre – c’est la barrière horaire fatidique pour de nombreux participants (40 arrêtés soit 10% des coureurs de l’épreuve quand même !); l’organisation n’a pas décalé cette barrière malgré les conditions très difficiles de cette édition; c’est un peu dommage; Laurent B et Claudie sont stoppés là malgré leur bon état de fraîcheur. Manu, qui a senti tout de suite que ses jambes n’étaient pas de la partie, a bâché au 1er ravito.
On attaque ensuite Le Pas Du Roc, un passage creusé dans le rocher, au-dessus de la cascade du même nom; l’endroit est aérien et délicat avec la pluie mais bien sécurisé par des câbles. Là encore, dommage pour la vue, complètement bouchée. Dernier effort pour remonter au passage du 1er ravito et retrouver le parcours du 21km. Il ne reste que 9 km de descente. Si les premiers ont pu descendre à fond (34mn pour le vainqueur, 37mn pour Aline, 38mn pour Michel !!), ça devient vite la galère pour beaucoup. Le “sentier” s’est transformé en une patinoire de boue; les gamelles s’enchaînent, sans répit pour certains. Les derniers sortent de cet enfer en près d’1h30 !! Heureusement aucune casse dans notre groupe.
A l’arrivée, tous les coureurs sont maculés de boue, des pieds à la tête. Il faut passer au jet d’eau avant de rentrer dans l’hôtel. Bref, un trail pour les warriors…comme on les aime à l’ASPTT Belfort Trail.
Les bénévoles étaient au top tout le long du parcours : applaudissements et encouragements, morceaux d’harmonica sous le parapluie, coup de main dans les passages très délicats. Il y avait une belle ambiance malgré la météo exécrable.
Nos deux cadors, Aline et Michel, terminent respectivement 21ème (4ème féminine et 3ème S/M0) sur le 21km et 26ème (3eme M3/M4) sur le 42km. Gilles s’octroie la 2ème place chez les M5/M6.
Le lendemain, le retour s’effectue avec une petite balade dans les rues d’Annecy à la découverte de sa vieille ville et ses canaux.
Et pour la chute : ce n’était le trail des Glières, mais le trail des Glissières (merci Damien) !
Les résultats
42km, 2 600 D+
26 Michel 5h19
123 Laurent C 6h32
144 Julien 6h40
296 Thierry 7h51
327 Chantal 8h15
328 Christophe 8h15
DNF Laurent B, Claudie
ABD Manu
21km, 1 400 D+
21 Aline 2h18
125 Gilles 2h51
336 Sébastien F 3h12
336 Laetitia 3h30
470 Joël 4h11
471 Carole 4h11
475 Anne 4h12
478 Bernadette 4h12
Superbe article sur ce weekend peu commun !
Merci Chantal ??