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Madère

Madère…la perle de l’Atlantique, Le jardin Flottant…

Cette île portugaise avec son climat subtropical, ses paysages à couper le souffle, ses fleurs et son vin est un magnifique lieu de vacances; mais vacances plutôt sportives pour quelques membres de l’ASPTT.

C’est effectivement cette destination qu’avaient choisie nos coureurs en s’inscrivant au MIUT (Madère International Ultra Trail)

sur le 115 km, 7 000 D+ :  Valérie, Loïc, Francis et Monique

sur le 85 km, 4 400 D+ : Bernadette, Carmélo et Cailloux

accompagnés de Pascal et Marina, Eric et Chloé.

 

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Premier ultra pour Carmélo et Cailloux; et quel ultra ! L’île volcanique offre des sentiers techniques et raides, parfois à l’image de l’ïle de La Réunion. Le dénivelé est impressionnant, depuis le niveau de la mer jusqu’aux sommets à 1 800 m d’altitude. Le parcours comporte de nombreux passages en escalier, avec des marches trés cassantes. Il emprunte parfois des levadas, les canaux d’irrigation qui sillonnent l’île. Ajoutez à cela des variations de températures importantes pouvant monter jusqu’à 25/30° C (la canicule, quand on vient de Belfort où le thermomètre avoisinait encore les 0°C le matin !).

Bref, tous les ingrédients sont là pour passer un beau séjour de découverte et vivre une formidable aventure sportive.

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Le récit de Bernadette :

Encore un déplacement  avec L’ASPTT BELFORT TRAIL  en  toute  convivialité, d’abord en minibus jusqu’à Paris puis en  avion jusqu’à Funchal avec escale à Lisbonne.

Arrivés à Funchal mardi 19  au  soir. Mercredi, repérage en voiture. Jeudi  il  pleut  toute la journée, nous allons chercher  nos dossards suivi de la  pasta party. Samedi 23  départ  du  115 km (dossard  rouge) à  0 h . Pascal  nous emmènent  sur  les  départs où le fléchage est inexistant; un peu de stress supplémentaire… A  7 h, c’est à notre tour pour  le 85 km (dossard bleu)

Nous décidons de partir doucement  mais  ce  mot  n’a pas le  même  sens pour  tous, moi c’est vraiment  doucement  , je  marche  dès les  1  ères  montées. A  chaque  sortie de ravito le profil et kilométrage du  parcours jusqu’au  prochain ravito est  bien indiqué. Le  balisage sur le parcours est irréprochable.

La  montée qui  longe  l’aqueduc est très  raide, des marches  et encore des  marches…puis  nous replongeons  dans  la foret d’eucalyptus ..J’en  prends plein  les  narines. A  la sortie de cette foret les paysages sont splendides et je  ne sais pas où donner de  la tête pour les admirer.

Au  km 29  Pascal , Marina, Eric et Chloé nous encouragent.

C’est vers le 35 ème  km, dans  la  montée vers Pico Ruivo en plein  cagnard que des crampes aux  quadriceps me  surprennent  et  me  font  prendre  des  allures de  cigogne  tantôt sur une jambe, tantôt sur l’autre (mes origines  alsaciennes  surement…)…Déshydratation ?   Je bois  l’eau  qui  s’écoule de  rochers, des  randonneurs  nous  encouragent, les traileurs ( rouge  ou bleu) que  je  laisse  passer  s’inquiètent. Je  souris  « ça  ira » !!! Au  sommet  une  corne  se fait  entendre, des  applaudissements  mais  arrivée à leur  niveau,  je  vois le  panneau   «  Pico Ruivo 3,9  km »..Allez  Courage mamie, me dis-je,  tu y  arriveras….Au  ravito  je  me  précipite sur  le  Pepsi  et sur  les  chips    il  me  faut  me réhydrater  et  absorber  du  salé…

Je  discute  avec  des randonneurs  qui  nous  prennent  vraiment  pour  des fêlés (heureux  les  fêlés  ils  laissent  passer  la lumière..)  voir  des extra terrestres…non non personne  ne  nous  y oblige  on  paie même  pour courir…

Apres Pico Ruivo, ce  sera  Pico do  Areeiro  là où  se  trouve la  grosse  boule  blanche  vue  dans  la  vidéo , elle  semble  encore  très  loin  sans  compter  qu’il  faudra  d’abord  descendre puis remonter  par  des  sentiers  très  techniques ,escaliers métalliques  très  abruptes, des  passages  de  tunnels taillés  dans  la  roche plus ou moins humides.

Il  fait  toujours très  chaud il  est  16  h  environ, et  les  coins d’ombre  sont  appréciés. Nous  pouvons  apercevoir une mer  de  nuages,  qu’il  faudra  traverser  de  nuit  pour  redescendre  au  niveau  de  la  mer.

18 h base de  vie Pico do  Areeiro  moitié  du  parcours, 45  ème  km,  mais à quelle heure vais-je arriver ?  3  h du  mat ?

Mais où est la mer ? je ne l’entendrai qu’à 23  h après 16  h  de  course.

A 21  h, dans un sentier bordé de genets et fougères,  j’allume ma frontale et mets mon clignotant rouge dans  le  dos…comme  cela  je vais aller chercher la lumière rouge devant moi et me motiver pour la dépasser; c’est ludique non ?

Seule (si je puis dire) jusqu’à présent,  je rattrape un coureur français et papote avec lui. Nous ferons un bout de chemin  ensemble.

Je  passe ce  fameux sentier a flanc  de falaise ( vu  aussi  dans la  vidéo..) , il  fait nuit ,des  projecteurs installés  avec un groupe  électrogène éclairent  bien  le  parcours, je  n’imagine pas  le vide  en aval…

0h 30 j’apprends  par  Pascal  que  Caillou  est  arrivé..(secrètement  je  pensais  le  rattraper…ça me motivait aussi..)et  qu’ils m’attendent, je vais arriver  au  dernier  ravito  et  me presse un peu pour ne pas les faire trop attendre..

Voila  Machico, ville illuminée à mes pieds, je quitte le sentier pour du bitume, celui-ci  je l’apprécie; il sent l’arrivée..

J’aperçois  le  port, l’arche  d’arrivée, Pascal  court à mes cotés et me mitraille avec son appareil photo…1 h 23 au dessus de  l’arche ! Ouf !!!c’est  terminé après  18  h  23  de  course . Je  ne  mangerai  pas ,pourtant ceux qui  me  connaissent  savent  que  c’est important pour moi mais je boirai 2 bières et là aussi c’est  important  pour  moi. Nous allons rentrer à l’hôtel à 30 minutes  de voiture  en  temps  normal mais  involontairement notre chauffeur Pascal nous fait une virée By Night de Funchal en  passant prés des discothèques et casino.. ce qui a doublé le temps….

Douche bien méritée et un peu de repos avant que Valérie ne me rejoigne vers 7  h30 exténuée, cassée…

A 12h30, nous allons à la remise des prix, attendons en plein  soleil, je  reçois une grosse médaille  en  bois, je  suis  1 ère de  ma  catégorie F55 (Carmelo  4éme  au  général et 1 er de sa catégorie M45  reçoit la même..) et 147/279.

Lundi, nous allons visiter le jardin botanique et différents petits villages. défilé de véhicules anciens et folklore au port puis montée à la falaise se promener sur une plateforme vitrée à 580 m  au dessus du niveau de la mer. Le tout  en voiture bien sur..

Pour notre dernier soir, nous nous retrouvons tous les 11 pour un repas en face de l’hôtel où Norbert le serveur francophone nous accueille chaleureusement.

Retour en France pour trouver  pluie  et  neige  4  degré  BRR   .

Ce  fut une belle aventure humaine et sportive, un vrai ultra même si plus court que la Diagonale des  Fous ..

Merci à vous tous pour  vos messages d’encouragement et à Pascal notre «coach» et aux autres accompagnants, Marina, Eric et  Chloé.

A quand la  prochaine virée ?

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La magie de l’ultra a encore opéré et gravé dans les corps et les esprits des coureurs sa marque indélébile :

 

CaillouxAu-delà de cette formidable aventure que nous avons tous vécus sur LE MIUT 2016 aussi magnifique que difficile, il restera en moi des souvenirs inoubliables avant et après que je n’oublierai pas, notamment grâce aux soutiens et aux encouragements d’amis par leurs sms .

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CarméloCourse difficile pour mon premier ultra avec près de 80% d’escaliers, souffert sur la 2ème partie avec des soucis d’estomac, que c’était dur…

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ValérieVoyage à travers l’île de Madère mais aussi un voyage au plus profond de soi, où l’on se retrouve seul face à ses peurs, ses doutes et ses craintes mais aussi ses rêves, ses envies et ses espoirs. Durant un ultra tous nos sens sont exacerbés et sur cette course encore plus. Jamais je ne me suis sentie plus vivante que sur ces sentiers. La splendeur de cette île avec tant de contrastes, de couleurs et d’odeurs, ça vous emmènent dans un monde à part. Quel plaisir de courir de nuit sans frontale au sommet d’Estanquinos uniquement éclairé à la lueur de la pleine lune et de pouvoir admirer les étoiles, on ne prend plus le temps de les regarder. Et ses odeurs… quand il fait noir et qu’il pleut c’est difficile mais quand vous êtes dans cette flore (eucalyptus, laurier, bruyère…) c’est un moment unique. Il faut juste fermer les yeux quelques instants pour s’imprégner et enregistrer ces doux instants où la douleur et la fatigue disparaissent…. Ensuite vient le meilleur moment de la course… Quel ravissement pour les yeux quand j’aperçois le soleil se lever pour apporter mille et une couleurs, ça réchauffe le cœur et l’âme. Les paysages sont à couper le souffle et plus particulièrement le chemin menant à Pico de Areiro qui culmine à 1818m…. j’en ai eu la chair de poule et les larmes montent aux yeux devant une telle splendeur. Du plaisir j’en ai eu! Quel bonheur aussi de trouver des cascades ou des sources d’eau pour se rafraîchir et apprécier de boire tout simplement de l’eau fraîche (j’en ai bu quelques litres…) Des moments difficiles aussi… des marches… des milliers de marches… Pas facile la douleur était là pour me rappeler qu’il faut s’écouter pour durer. Et le vide… les sentiers sont parfois très engagés, techniques et certaines portions vertigineuses… je repense à la fin le long des falaises… Heureusement qu’il faisait nuit ! J’ai repoussé mes limites. Merci à Loic pour sa présence et son soutient dans ces moments où j’avais un peu (beaucoup) perdu mon sourire ! Merci aussi aux bénévoles pour leurs sourires et toute cette gentillesse, merci à nos accompagnants. Vous l’aurez compris c’était tout simplement magique j’ai vécu des moments intenses et inoubliables…. la plus belle course que j’ai pu faire à ce jour. Laissez-vous tentez, vous ne le regretterez pas !

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Les résultats :

115 km :

Valérie          30h20        355e

Loïc                30h20        356e

Monique, qu’accompagnera Francis, contraite à l’abandon au 60e km.

 

85 km :

Carmelo         11h38               4e  (1er M45)

Cailloux          17h02           108e

Bernadette     18h24          147e   (1eF55)

 

Un grand bravo à tous; un grand merci pour vos récits et vos photos qui nous permettent de vivre l’aventure avec vous.

Une mention particulière aux accompagnateurs pour avoir soutenu les coureurs tout au long de l’épreuve.

 

Toute les photos de l’aventure :  L‘album photos

 

 

 

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